Eyeshield 21 : Max Devilpower !

En résumé

  • Sorties :
  • Non prévue
  • Non prévue
  • 2 Février 2006

L'avis de Ramzabeoulve

En cherchant à rallier à la cause d'Eyeshield 21 DS un maximum de monde via un gameplay simple d'accès, Nintendo s'est finalement complètement fourvoyé. L'idée partait d'une bonne intention, mais ne trouve clairement pas son application correcte ici. Les matchs se suivent et se ressemblent, et même un fan de la série s'y ennuie fatalement. Reste un joli moteur graphique, et des matchs chiadés au niveau de la mise en scène... ça ne suffira malheureusement pas à sauver le titre de la masse des adaptations d'anime moyennes.

Les plus

  • - Facile d'accès
  • - Chiadé graphiquement

Les moins

  • Gameplay trop vite limité
  • Le joueur est plus spectateur qu'acteur
  • Mode Story soporifique
  • Très peu de modes de jeux
  • Nintendo-Difference

    par Ramzabeoulve

    le 9 septembre 2006 22:00

Gros succès populaire au Japon, que ce soit en manga ou en anime, la série
Eyeshield 21 se retrouve logiquement adaptée sur une foultitude de supports,
dont la Nintendo DS. Du football américain tactile façon Captain Tsubasa, avec
Nintendo aux commandes ? Affiche on ne peut plus prometteuse, et la triste
réalité de la qualité finale du produit en est d’autant plus cruelle…

First down

Respectant le cahier des charges de toute bonne adaptation d’anime, Eyeshield 21
DS propose en effet de retracer par le biais d’un mode Story son intrigue
jusqu’au tome 8/épisode 25, plus ou moins fidèlement d’ailleurs, puisqu’on y
trouve pas mal de divergences. Le joueur dirigera donc via son tout-puissant
stylet Kobayakawa Sena, jeune lycéen constamment traité comme le larbin de
service lors de ses années collège, à tel point qu’il en a développé un talent
incroyable pour la cour. Bien entendu, ce dernier rentrera de façon bien
inopportune dans le club de football américain du lycée Deimon, les Devil Bats,
où il deviendra Eyeshield 21, masquant son identité sous un casque à visière
colorée. Pour tout dire, même en étant fan, difficile de ne pas se décrocher la
mâchoire devant ce mode Story ô combien soporifique, et pas forcément à cause de
la masse de dialogues en japonais. Péniblement découpé entre allers-retours
incessants dans le lycée Deimon et quelques mini-jeux soûlants, consistant la
plupart du temps à courir le plus vite possible de A en B deux ou trois fois de
suite. On a vu mieux pour captiver le joueur, qui ne se réveillera de sa torpeur
qu’à une seule et unique occasion : celle des matchs, the real deal comme disent
les Américains. Du moins, dans un premier temps.

Wario Ware + foot US
= Eyeshield 21 ?

Indubitablement la première idée qui vient à
l’esprit lors du début d’un match. Dans Eyeshield 21 DS, si l’on choisit avant
chaque mise en jeu d’opter pour une passe, une course ou un tir, ou de marquer
tel ou tel adversaire en défense, on ne contrôle pas directement un joueur,
l’issue des actions entreprises étant déterminé par la réussite à divers
mini-jeux tactiles, se répartissant grosso modo en deux types : viser et
gratter. Le premier cas se retrouve lorsqu’il s’agit de passer une ligne de
défenseurs, ou bien encore de réceptionner une passe : de petits cercles bleus
apparaissent alors un peu partout sur l’écran, et il suffit de taper dedans pour
réussir son action. Ou, pour les experts du stylet, carrément viser la minsucule
partie jaune au centre, pour un effet encore meilleur. Quant au grattage, il
intervient par exemple lors d’une tentative de plaquage d’un adversaire, pour
permettre à son running back de passer, ou encore pour bloquer la ligne adverse.
Il s’agit alors de massacrer son écran à grands coups de stylet dans le cadre
alloué. Bien évidemment, ces mini-jeux sont limités dans le temps, et plus vite
le joueur réagira, meilleure sera son action, offensive ou défensive. Les matchs
proposent d’ailleurs un minuscule côté tactique, relevant d’ailleurs plus de
l’aléatoire qu’autre chose, puisqu’anticiper ce que va faire son adversaire en
attaque, ou, au contraire, feinter la défense, garantira un cadre plus large
pour gratter, ou un timing plus permissif.

Préparation d’une passe

Touch screen MAX
!

Contre toute attente, ce mix des genres de prime abord étrange
séduit plus que de raison. Certes, le joueur se contente finalement de quelques
gestes tactiles sporadiques, et se retrouve autant acteur que spectateur ;
cependant, un charme indicible agit. Si ce gameplay résolument simple mais
efficace en est une raison évidente, une autre peut se chercher du côté du
moteur graphique. #row_endUtilisant un cel-shading d’une finesse encore rarement vue sur DS,
Eyeshield 21 DS déballe une 3D de grande qualité compte tenu du support,
suffisament chiadée pour que l’on reconnaisse les personnages à leur visage. Travail tout aussi soigné du côté des animations d’une grande qualité, le moteur
se permettant même un petit effet de ralenti bien géré lors des passages de
défenseurs. Et puis, il y a tout ces petits détails anodins qui feront frémir de
plaisir les fans, comme ces petites animations lorsque deux persos se défient,
ou quelques extraits vocaux de type « Ya-Ha » « Funnuraba » ou « Catch MAX »
parsemés de-ci de-là. Sans oublier les inévitables coups spéciaux, gérés à
l’aide d’une barre se remplissant au fil des actions réussies. Ces derniers,
s’ils ne se montrent pas d’une grande utilité, s’avèrent toujours grisants à
placer, et voir Raimon taper la pose sur une réception ou Sena feinter avec le
Devil Bat Ghost rajoute encore du piment aux matchs, déjà superbement mis en
scène, à tel point qu’on se croirait presque devant un épisode de l’anime en
version interactive. Malheuresement, le plaisir retombe très vite, tel un
soufflé Alsa raté.
Catch MAX !

Rien à foot

Au final, la simplicité
d’accès d’Eyeshield 21 DS s’avère tout aussi bien une force qu’une grande
faiblesse. Au final, la simplicité d’accès d’Eyeshield 21 DS s’avère tout aussi
bien une force qu’une grande faiblesse. Au final, la simplicité d’accès
d’Eyeshield 21 DS s’avère tout aussi bien une force qu’une grande faiblesse.
C’est énervant de lire trois fois la même phrase ? Imaginez la même chose avec
les matchs, et vous aurez une idée du résultat. Le gameplay se limitant à du
pointer/gratter, la lassitude pointe au bout de quelques parties. Donner du
stylet, c’est bien mignon, mais quand il faut refaire quinze, vingt fois la même
chose par match, il n’y a pas que l’écran non-protégé qui ne supporte pas. Et
inutile de compter sur l’IA adverse pour donner du fil à retordre, puisque le
niveau de difficulté du jeu se trouve bloqué sur facile – les seuls sursauts
provenant d’une séquence de grattage un peu plus ardue, ou de cercles plus
restreints. Pas bien folichon, surtout qu’une fois le coup de main pris, le
joueur multiplie les touchdown encore plus vite que Jésus les petits pains. De
plus, même si du côté technique, le jeu assure indéniablement, revoir les mêmes
animations de passe ou de feinte recyclées à tire-larigot fatigue plus que cela
ne captive. A mesure que les matchs s’enchaînent, la bouffée d’adrénaline
initiale s’amenuise, pour ne plus finir qu’en ridicule pet de mouche.
Navrant.
Au boulot, Sena !

Touchdown ou letdown ?

En dehors du mode Story,
complété en à peine huit petites heures – à condition de ne pas se retrouver
bloqué par la langue – et ne proposant comme raison de revenir dessus que
quelques mini-jeux bateau, Eyshield 21 DS s’avère bien chiche en modes de jeux,
ne proposant en tout et pour tout qu’un simple mode Exhibition, avec sept
équipes au choix. Petit cadeau pour les fans de la part de Nintendo, la
possibilité de constituer son équipe en piochant dans les différentes
formations, pour ainsi former son groupe idéal. Shin et Sena ensemble, Raimon et
Tetsuma dans la même équipe, Kurita et Banba côte-à-côte en ligne, ça devient
possible, mais cela ne présente au final que bien peu d’intêret, tout au plus
quelques minutes d’amusement. À 40€ le jeu en import, c’est plus que maigre.
D’autant plus que le mode multijoueur, qui aurait pu relancer un minimum
l’intérêt initial, n’est accessible qu’à la suprême et onéreuse condition que
chaque joueur ait son exemplaire du jeu. Bref, Eyeshield 21 DS risque de ne
faire qu’un passage éclair dans la console. Moins de 4 secondes 20 ? La question
reste en suspens.
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