Resident Evil : Revelations

En résumé

  • Support : Wii U
  • Nombre de joueurs : 1
  • Sorties :
  • 24 Mai 2013
  • 21 Mai 2013
  • 23 Mai 2013

L'avis de Draco

Avec cette version HD, Capcom fait le strict minimum. N’ayant fait que réadapter les graphismes à une résolution supérieure, le jeu a finalement perdu de sa splendeur graphique par rapport à l’épisode 3DS. Son mix entre vieux et récent réussit un tour de force : celui de concilier l'ancienne et la nouvelle génération de jeux Resident Evil. Avec un bilan final réussi et une durée de vie explosive, il ne reste plus à Capcom qu'à retrouver l’inspiration pour ses prochains scénarios et d’ainsi redonner ses lettres de noblesse à la saga !

Les plus

  • Les voix en japonais
  • Un bon mix entre vieux et récents Resident Evil
  • La durée de vie
  • Son mode Commando ultra complet

Les moins

  • Peu d'efforts graphiques avec cette réédition HD
  • Scénario qui manque encore d'inspiration
  • La visée peu précise
  • Aucune énigme
  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 15 juin 2013 22:00

Les épisodes 3DS et Wii U étant proche, certains passages des deux tests sont identiques.

 Entrée désormais au panthéon du jeu vidéo, la saga fonda ses premières lettres de noblesse avec Resident Evil (biohazard au japon) premier du nom et permit à Capcom de sauter à pieds joints dans l’ère 32 bits. Le soft fut alors une véritable institution, certainement l’un des plus marquant de ces vingt dernières années. Il fut surtout l’un des rares jeux vidéo à procurer une véritable peur chez joueurs. Après des épisodes d’excellence, personne n’aurait pu se douter que Code Veronica marquerait la fin de l’espèce. Car Capcom, poussé par l’arrivée massive de nouveaux joueurs dans le jeu vidéo, revisita sa saga, en profondeur. Le développeur abandonna alors le genre du survival-horror pour choisir de réorienter Resident Evil vers de l’action/aventure, tout en gardant les personnages clés de la série. Et si l’arrivée du nouveau-né (Resident Evil 4) mettra tout le monde d’accord (ou presque) en marquant un changement radical dans l’orientation de la série, il n’en sera pas de même pour le cinquième et le catastrophique sixième opus.

Car avec Resident Evil 5 et 6, la série est désormais tombée dans le classique et le commun, hymne au bourrinage intense et aux munitions illimités. Il n’y avait alors plus grand espoir de retrouver un jour la série dans le registre du survival-horror. C’est pourtant ce qu’a tenté de faire Capcom avec Resident Evil : Revelations et si l’on revient vers les vieux codes qui ont fait le succès et la renommée de la saga on y retrouve quelques relents de l’épisode 4 et 5. Forcément, quand ce n’est plus Shinji Mikami aux commandes, difficile de reproduire avec exactitude la recette de la potion magique…

Jill Valentine et Chris Redfield, les increvables de la saga !

Il faut le dire immédiatement : ce Resident Evil Revelation sur Wii U est l’exacte réplique de son homologue sorti il y a plus d’un an sur Nintendo 3DS. Ici, Capcom n’a fait qu’adapter le jeu pour une résolution supérieure sans forcément véritablement retoucher aux graphismes. Nous sommes donc devant un jeu graphiquement moyen, loin des claques qu’avaient pu nous mettre Capcom avec des jeux comme le remake de Resident Evil sur GameCube. Nous y reviendrons un peu plus tard dans ce test.

Trois choix de difficulté de base s’offrent au démarrage du jeu. Facile est à déconseiller car Normal est déjà trop facile et le mode enfer est disponible après avoir terminé une première fois le jeu. Il faudra donc au moins vous orienter vers Normal car même dans ce mode là, les munitions sont pratiquement infinies. Une fois la difficulté sélectionnée, la première cinématique s’ouvre, laissant entrevoir les grandes lignes du scénario. Un nanar bien ficelé mais beaucoup trop commun. L’histoire narre le destin tragique de la première ville flottante du monde, Terragrigia, située en mer Méditerranée et qui subira les foudres de l’enfer du bioterrorisme. Conjointement fondée par l’Europe et les États-Unis afin de créer des sources d’énergie alternatives, Terragrigia partira en fumée pour contrer la propagation d’un virus violent lâché dans les rues par une mystérieuse organisation terroriste nommée Veltro. Le FBC (organisation mondiale chargée de lutter contre le bioterrorisme) va donc mener l’enquête et traquer Veltro jusqu’au bout du monde. Les nations unies ayant insisté auprès des États-Unis pour que le FBC ne gère pas seule cette crise bioterroriste, une organisation indépendante leur est imposée : le BSAA, gérée par Clive R. O’Brian, expert en bioterrorisme et fondé par Jill Valentine et Chris Redfield… le BSAA a pour but d’empêcher que des événements similaires à ceux de Racoon City se reproduisent.

Le jeu commence alors que Chris Redfield, accompagné de Jessica Sherawat, membre du FBC, est à la recherche de son partenaire disparu. L’aventure commence alors que Chris et Jessica se sont mystérieusement volatilisés en menant l’enquête. Jill Valentine part sur leurs traces en compagnie de Parker Luciani. Leur dernière localisation connue se situe en pleine mer méditerranée, à bord d’un bateau de croisière nommé Queen Zenobia, un paquebot qui s’inspire de l’âge d’or des bateaux de croisière des années 30 et dont l’architecte n’est autre que George Trevor. Ce nom de vous dit rien ? Il s’agit du même architecte qui dessina les plans du terrible Manoir Spencer dans la forêt de Racoon City…

Vous qui entrez, abandonnez toute espérance…

Après avoir goûté au doublage français, nous vous conseillons de quitter le jeu, d’aller dans les options de sons et de mettre sous-titrage français et audio japonais. Vous apprécierez bien mieux l’expérience du jeu ainsi.

Les scénarios complexes et tordus comme ceux de Code Veronica manquent cruellement à la série, peut-être aussi la nostalgie d’Umbrella qui est désormais remplacée par des groupes terroristes ou des entités n’ayant plus la même saveur, le même charisme. Et Resident Evil : Revelations n’apporte franchement rien d’extraordinaire côté scénario. Les scénaristes peinent à se renouveler et à proposer un Resident Evil à l’ancienne même si, il faut le dire, on revient doucement vers la lumière après des Resident Evil 4, 5 et 6 totalement hors-sujet. En soi, si on peut reprocher un scenar encore trop light, force est de constater qu’il y a du mieux chez Capcom et une véritable volonté de revenir à l’ancienne recette.

L’idée de jouer de nombreux personnages dont les actions se déroulent en même temps mais à des endroits différents est bonne et dynamise parfaitement le jeu et l’histoire. Ainsi, les scénarios des uns croisent les scénarios des autres. Si sur 3DS, ont était face à l’un des plus beaux jeux de la console, il n’en est pas de même sur cette version HD. En fait Capcom ne s’est vraiment pas fait chier, ils ont juste réadapté le jeu à une résolution supérieure sans foncièrement retoucher les graphismes. Du coup, le jeu reste certes joli mais ne casse pas non plus trois pattes à un canard.

Comme son homologue 3DS, Resident Evil : Revelations HD manque cruellement de détails. Beaucoup trop de zones sont vides et peu d’éléments sont à analyser. L’ambiance des premiers Resident Evil fut construite jadis avec ce genres de détails… Le manoir Spencer regorgeait de tableaux somptueux et angoissants, de statues gracieusement taillées mais aux regards étranges, de jardins curieusement calmes et pourtant si dangereux. De cela, RE : Revelations n’en gardera rien. Tout juste quelques éléments du décor seront “interactifs” mais jamais ne participeront à l’ambiance. Il y a ici l’héritage flagrant des épisodes 4, 5 et 6, mettant surtout l’accent sur l’action. Cependant, malgré ces trompe-l’œil, c’est bien face à un Resident Evil à l’ancienne que Capcom place le joueur, sorte de mélange inégal entre l’ancienne et la nouvelle série, un 80/20 qui prouve que Capcom a surtout essayé de renouer avec l’ancienne méthode tout en n’abandonnant pas ses nouveaux automatismes. C’est donc avec un plaisir entier que l’on retrouve le bon vieux système de couloirs, d’escaliers, de dédales et de portes qui ne peuvent être ouvertes qu’avec les bonnes clés… héritage sans doute de l’architecte Trevor du Manoir Spencer. Les monstres lancinants, qui attendent au détour d’un corridor étroit sont revenus et les Hunters avec.

On regrettera par ailleurs la cruelle absence d’énigmes, tout juste remplacées par des mini-jeux de réflexion qui apparaitront lorsqu’il faudra reconnecter des câbles électriques… un maigre lot de consolation. Tout comme le manque des lectures qui faisaient le charme des vieux épisodes de Resident Evil et qui aidaient à comprendre l’histoire et ses différents rouages, des lectures qui transportaient dans le jeu et renforçaient l’ambiance. Aujourd’hui, avec un scénario faiblard, tout juste RE : Revelations propose-t-il quelques pages arrachées, laissées par Veltro et manquant d’originalité, conséquence d’un scénario trop pauvre et prévisible.
Concernant les musiques d’ambiance, si importantes dans les premiers opus de la saga, on est sincèrement bien loin de leur qualité d’antan et de la mélancolie qui en découlait. Et du même coup, l’aspect oppressant de Resident Evil : Revelations en est réduit à son stricte minimum. Il faut se le dire, l’ancienne série n’est plus, et ce jeu offre finalement des thèmes plus rythmés et en adéquation avec la nouvelle direction artistique. A noter que Les différents lags (généralement dans les ascenseurs) qui ralentissaient de façon très anecdotique le jeu sur 3DS ont totalement disparu avec la version Wii U.

Un gameplay intuitif

si sur 3DS, l’opus était jouable avec le Circle Pad Pro, il l’est aujourd’hui sur Wii U avec le GamePad. Pas de grands bouleversements, le GamePad ne sert finalement à rien sauf de Hub de luxe dans lequel on peut visionner son inventaire et sélectionner ses armes. Il est également possible de jouer au jeu intégralement sur le GamePad, offrant à votre conjoint, par exemple, la possibilité de regarder la télévision.

Niveau gameplay le pad de la tablette ne nous aura jamais permis de viser vraiment précisément. Un coup même léger sur le haut du pad, et le viseur du flingue partira trop haut. Un coup à droite, et ça partira trop à droite. Cette imprécision agace surtout lors du mode Commando dans lequel il faudra viser justement précisément pour récolter un max de points. Un souci qui n’était pas aussi perturbant sur 3DS. Il est possible de viser tout en avançant ou d’esquiver des ennemis en appuyant sur le pad au bon moment. L’esquive reste toutefois assez approximative, ce qui risque d’en énerver quelques-uns dans le mode Hard, mais il faudra insister dans cet art afin d’y décrocher un succès bonus (qui pourra être décroché une fois qu’un nombre conséquent d’esquives aura été réalisé). De nombreux succès sont d’ailleurs à débloquer, rallongeant la durée de vie puisque certains vous obligeront à terminer le jeu de fond en comble pour les obtenir.

A chaque fin de mission, des statistiques viendront noter le taux de précision, ou encore le nombre de décès au cours de la mission. Ces stats sont importantes et serviront plus tard pour le mode Commando.

Concernant les armes, on retrouve globalement le même type d’arsenal que dans Resident Evil 4, 5 et 6, allant du flingue en passant par le fusil à pompe, les mitrailleuses, le Magnum ou encore le Bazooka. Chaque arme a ses propres atouts et ses propres faiblesses, et dans les différents coffres disséminés un peu partout, il sera possible de les upgrader (taux de rapidité, puissance, coups critiques…). Pour cela il faudra trouver des pièces d’amélioration qui sont cachées ici ou là. Car si certains objets sont visibles, certains, en revanche, sont planqués et le seul moyen de les débusquer sera d’utiliser le Genesis, un scanner portatif de très haute technologie que l’on se trimballera du début à la fin du jeu. Il servira également à scanner les ennemis ou à trouver des empreintes, ces dernières ne sont pas évidentes à débusquer, mais offriront à la fin une certaine récompense… Ces passages au scanner rappelleront à tout bon fans de jeux vidéo le scan intégré de Samus Aran dans Metroid Prime.

Certaines armes ne peuvent être récupérées dans le jeu. Il faudra alors les acheter en fonction des fameux points de fin de mission. L’héritage du jeu d’action des épisodes récents ayant pris le pas, il est donc inutile de penser à économiser ses balles, et l’on pourra dégommer toute affreuse créature qui se dressera sur son chemin sans risquer de se retrouver à poil face à une horde de Hunters. Reste que si cette éventualité arrive, il y aura la solution de l’arme blanche, peu efficace, ou celle du coup de pied retourné, façon Jet Li, qui peut faire de gros dégâts en fonction du degré de charge.

Enfin, le jeu permettra de revivre certaines scènes du “Poseidon”, il y aura donc des phases sous-marines bien plus jouables et agréable sur grand écran que sur 3DS.

Une durée de vie conséquente !

S’il faudra environ 8 heures de jeu pour terminer le mode Campagne, plus d’une trentaine d’heures seront en revanche nécessaires pour tout achever à 100% comme débloquer tous les succès et torcher de fond en comble le mode commando. Ce mode est un jeu dans le jeu. Il offre, tel un RPG, de refaire les niveaux débloqués au cours du mode Campagne et de tuer un maximum d’ennemis, en visant le mieux possible, avec le moins de cartouches possible. A chaque fin de mission, des points sont attribués permettant d’acheter des armes, des costumes, des munitions ou des plantes utilisables dans le niveau suivant. Les costumes débloqués ou achetés pourront alors être utilisés dans le mode Campagne. Ce mode Commando offre également la possibilité de jouer en ligne ou en local avec une autre personne, rallongeant un peu plus la durée de vie.

Ce mode commando est un véritable jeu dans le jeu, il dispose notamment d’une boutique permettant de dépenser vos points acquis pendant la Campagne, pour acheter de nouvelles armes ou obtenir des améliorations en tous genres. Comme dans tout bon mode Mercenaires qui se respecte (ici appelé mode Commando), il est possible de choisir avec quel personnage jouer. Chaque personnage aura ses atouts et ses inconvénients. Il faudra évidemment débloquer l’ensemble des personnages pour espérer jouer avec des persos bonus et pour cela il faudra réaliser des missions bien précises et déverrouiller certains succès. Capcom a pensé à tout pour offrir une rejouabilité extrême, faisant de ce Resident Evil sans doute l’un des plus longs de la saga.

LES COMMENTAIRES
Les commentaires sont désactivés.
Les prochaines sorties

14

MAI.

Biomutant

Nintendo Switch - A-RPG - THQ Nordic - Saber Interactive Experiment 101

23

MAI.

Bread & Fred

Nintendo Switch - Plate-formes - Apogee Entertainment - Sand Castles Studio