Steel Diver : Sub Wars

En résumé

  • Sorties :
  • 13 Février 2014
  • 13 Février 2014
  • Non renseignée

L'avis de Manmedaz

Ce premier essai dans le domaine du free-to-play par Nintendo est un coup de maître. En délivrant un FPS, style de jeu surreprésenté s’il en est, le développeur a pris le parti d’offrir aux joueurs (au sens propre comme au sens figuré) un jeu ne respectant pas les codes du genre. La vitesse laisse la place à la lenteur, le sang à l’eau (n’en déplaise à Nabilla), et la poésie prend le dessus dans les balais que dansent ces mastodontes d’acier. Vous l’aurez compris, foncez de suite sur Steel Diver : Sub Wars, vous n’avez rien à perdre, bien au contraire !

Les plus

  • Un contenu de qualité, même sans payer
  • Une durée de vie infinie, même sans payer
  • Une ambiance sonore immersive, même sans payer
  • Un bon équilibre, pour ne pas trop avantager les joueurs premium
  • Seulement 10 € pour débloquer le jeu complet

Les moins

  • Impossible de jouer en ligne avec des amis
  • Quelques rares problèmes de connexion avec le serveur
  • À quand une version Wii U ?
  • Nintendo-Difference

    par Manmedaz

    le 17 mars 2014 23:00

Parmi les jeux du lancement de la 3DS se cachait un ovni, Steel Diver. Side-scroller mettant le joueur aux commandes d’un sous-marin, le jeu eu du mal à trouver son public à cause d’une maniabilité peu accessible et d’un point de vue atypique pour ce genre de softs. Second épisode dans la série, Sub Wars adopte une approche différente sur la même formule, en plus de marquer une première pour Nintendo en temps que premier jeu à utiliser la formule du free-to-pay.

In the navy

Le bip du radar. L’oppressante étendue de l’océan. Le stress d’une torpille en approche à trois heures, que l’on tente lentement d’éviter. Parmi tous les moyens de transport que l’homme a pu inventer, le sous-marin doit probablement être le plus mystérieux et le plus intrigant pour le quidam. Malgré le relatif flop de Steel Diver premier du nom, Nintendo remet le couvert en changeant un peu la recette – en la modernisant diront certains.

Ainsi, exit la vue de côté, cette fois-ci c’est en vue à la première personne que vous dirigerez votre submersible, un peu à la façon du mode périscope du premier volet. Si on retrouve des missions solos, le gros du jeu réside tout de même dans son mode multijoueur local et en ligne, lors desquels s’affrontent deux équipes de chacune quatre sous-marins pendant jusqu’à 10 minutes. Enfin, Nintendo aborde enfin la question du free-to-play, et de façon très équitable. Ainsi, tout possesseur de 3DS pourra télécharger le jeu gratuitement. Cette version offrira l’accès à deux missions solos dans trois difficultés, et à toutes les maps du mode multijoueur. Du côté des bâtiments de guerre, deux sous-marins seront jouables, seuls quelques-uns des 24 membres d’équipages, permettant d’améliorer vos statistiques, seront accessibles. En achetant, pour dix euros, la version premium de Steel Diver : Sub Wars, le joueur débloque l’accès à 18 sous-marins, cinq nouvelles missions solo, l’intégralité des membres d’équipage. De plus, cela lui offre la possibilité d’acheter de nouveaux sous-marins, dont cinq, historiques, sont déjà en vente. Il est à noter que, quand bien même vous n’achèteriez pas la version premium immédiatement, vous jouerez en ligne de façon indifférente contre des joueurs premium et non-premium. De plus, en remplissant les conditions de déblocage des sous-marins, vous pourrez gagner de nouvelles machines – elles deviendront sélectionnables à la seconde où vous passerez en premium.

L’habit ne fait pas le moine

Malheureusement pour lui, Steel Diver : Sub Wars n’est pas très attirant au premier coup d’œil. D’ailleurs, il est probable que de nombreux joueurs lui aient, pour cette raison, tourné le dos malgré sa version gratuite. En effet, le jeu est relativement pauvre visuellement, avec ses textures grossières et ses modélisations sommaires. Pour dire, le premier volet était bien plus impressionnant. En revanche, il faut signaler la justesse du traitement apporté à l’ambiance sonore. Si l’on retrouve nombre de sons issus du premier volet, les plus attentifs remarqueront quelques détails délectables. Ainsi, lors de plongées, on entendra en léger fond sonore l’équipage parler. De même, l’ambiance change drastiquement en fonction de la phase de jeu en cours. Si le sous-marin se trouve seul, la musique sera calme. Qu’une torpille soit détectée en approche et celle-ci accélèrera, avant de s’affoler lors d’affrontements directs, faisant monter la pression. Passez invisibles pour vous esquisser, et elle retombera aussi tôt. Bref, un vrai bon travail d’ambiance.

Là où Sub Wars se distingue surtout, c’est dans son gameplay. Tout d’abord, bien que complexe, la maniabilité des sous-marins est beaucoup plus abordable que dans son prédécesseur. De nombreuses méthodes de contrôle sont disponibles : avec les touches, avec l’écran tactile, avec le Circle Pad Pro. Si les déplacements sont toujours très lents et l’anticipation est indispensable, celle-ci semble plus naturelle. Cette lenteur donne d’ailleurs un twist très intéressant au jeu en ligne. Ainsi, loin des FPS nerveux, demandant un temps de réaction toujours plus court, Nintendo prend toutes les règles du genre à l’envers. Ainsi, comptez plusieurs secondes pour vous retourner, entre 5 et 10 pour recharger votre stock de torpilles. Loin de vous inviter à canarder à tout va, Sub Wars demande de la stratégie, de la planification, de l’observation. Vous avez à votre disposition des torpilles normales, en quantité infinie, et trois torpilles guidées. La meilleure façon d’échapper à ces dernières sera de se rendre invisible, ce qui consomme un peu de votre quantité d’air – laquelle se recharge simplement en remontant à la surface. Enfin, de par la mobilité réduite des joueurs, le jeu en équipe est indispensable ; les confrontations à deux contre un finissent rarement par une surprise.

Toutes ces spécificités rendent les affrontements tendus et jouissifs, addictifs. S’il ne paye pas de mine, Steel Diver : Sub Wars représente bien plus que la somme de ses parties. Nul doute que, après avoir dubitativement téléchargé sa version gratuite, vous ne vous offriez au bout de quelques heures de jeu la version premium. Quand bien même vous ne le feriez pas, vous aurez passé du bon temps, pour pas un rond. Qui peut s’en plaindre ?

Le free-to-play de la bonne façon

La première approche par Nintendo du concept de free-to-play est pour le moins originale et intéressante. Dans un monde où les développeurs préfèrent rendre leurs jeux plus difficiles pour forcer les joueurs à dépenser toujours plus d’argent pour ne pas perdre de temps, on retourne ici à un système proche de ce que l’on pouvait trouver dans les sharewares dans les années 90. Comme nous l’avons déjà souligné, Sub Wars donne gratuitement accès à une grande partie du jeu, et laisse sous verrou un nombre d’éléments justifiant un achat.

Cependant, ce contenu n’est pas indispensable pour profiter du soft. En effet, on pourrait avoir peur d’un déséquilibre entre les joueurs premium et les autres, à cause, notamment, des 16 sous-marins débloqués. Fort heureusement, Nintendo semble avoir bien fait attention à toujours contrebalancer un point fort par une faiblesse. Ainsi, un sous-marin plus puissant aura des torpilles de portée moindre. Un temps chargement des torpilles plus long sera atténué par plus de torpilles dans le réservoir, ou une vitesse plus importante dans les virages. Les paramètres sont nombreux, et se compensent toujours d’une façon ou d’une autre. Il sera bien possible d’améliorer les statistiques avec les membres d’équipage, mais encore une fois, les plus intéressants d’entre eux apportent des points ici pour en enlever là. En somme, accéder aux nouveaux sous-marins ouvrira la possibilité à plus de stratégies différentes, sans déséquilibrer le jeu, ce qui est vraiment louable.

C’est d’ailleurs probablement pour toutes ces raisons que Sub Wars rencontre un grand succès en ligne. Les premiers jours du jeu ont été d’ailleurs assez chaotiques, avec des coupures assez fréquentes de réseau, empêchant de gagner beaucoup d’expérience en enchainant les victoires. Il est maintenant moins fréquent de rencontrer ce genre de soucis, et les parties s’enchainent rapidement entre affrontements et discussions en morse dans le lobby – un autre trait atypique et remarquable de ce jeu. Le seul bémol que l’on pourrait apporter concerne l’impossibilité de jouer contre des amis en ligne, les parties étant toujours effectuées contre des inconnus. Ah, sacré Nintendo, à toujours vouloir nous rassembler pour jouer !

LES COMMENTAIRES
Les commentaires sont désactivés.
Les prochaines sorties

14

MAI.

Biomutant

Nintendo Switch - A-RPG - THQ Nordic - Saber Interactive Experiment 101

23

MAI.

Bread & Fred

Nintendo Switch - Plate-formes - Apogee Entertainment - Sand Castles Studio