Test de REMEDIUM : Sentinels sur Nintendo Switch

Développé par Sobaka Studios et édité par Buka Entertainment, puis par ESDigital Games, Remedium : Sentinels est un roguelike à tout petit prix, sorti le 18 juillet 2023, qui se situe dans le même univers que Remedium – un autre titre toujours en développement. Ambiance post-apocalyptique, zombies et autres bestioles bizarres étant toujours au programme, on prend donc quasiment les mêmes et on recommence, en tentant toutefois le pari de passer du twin-stick shooter à l’auto-shooter.

Taillé pour le smartphone

Le résultat ressemble ainsi beaucoup aux jeux mobiles dont on peut voir les publicités régulièrement sur les réseaux. Une armée d’ennemis vous attaque et vous devez résister le plus longtemps possible. Simple et efficace, la recette fonctionne, bien qu’elle n’ait rien d’exceptionnelle.

On se retrouve donc aux commandes d’une sentinelle, sorte de gros golem robotique, qui doit débarrasser le monde de la contamination. Lancé en plein milieu d’un territoire ciblé, le nettoyeur est alors la cible de créatures qui lui fonce inexorablement dessus en vagues incessantes et de plus en plus fournies. Compte tenu de son caractère d’auto-shooter, les seuls contrôles accessibles sont toutefois les déplacements de la machine via le stick gauche et la sélection des upgrades. En exterminant la vermine qui abonde, on ramasse en effet de petits orbes de différentes valeurs permettant de remplir une barre d’expérience.

Pimp my sentinel

L’objectif est donc d’anéantir un maximum d’ennemis pour remplir cette jauge et de choisir, lorsqu’on passe au niveau supérieur, parmi l’un des trois bonus proposés (nouvelle attaque, augmentation de vitesse, de puissance, réduction des dégâts, etc.). Plus le temps passe, plus les hordes d’ennemis se font intenses, au point de devoir courir un peu partout, en cercle ou en zigzag, histoire de se faufiler entre les monstres pour récolter les orbes et sauver sa peau.

À différents endroits de la map attendent des caisses qui libèrent des bonus (bombe explosive, seringue de vie, orbe de glace), bien pratiques dans certaines circonstances, et leur caractère totalement aléatoire (à moins d’avoir déverrouillé la visibilité des caisses) pimente la course à la survie. En plus des orbes, il y a aussi des tas de ferraille à récupérer. Semblable à un tas de pièces d’or, la ferraille permet d’améliorer sa sentinelle et de débloquer des caractéristiques avant de partir en mission.

Un contenu correct

Au total, il y a six maps et huit robots, aux caractéristiques et systèmes de combat différents, à débloquer. Sauf sur l’un des stages, la plupart du temps, le but est de survivre durant au minimum quinze minutes en mode normal. Quant au mode sans limite, il demande, comme son nom l’indique, de tenir le plus longtemps possible face à l’envahisseur.

Côté technique, rien d’extraordinaire, que ce soit sur le plan graphique ou sonore. La vue peut être gérée en zoomant plus ou moins sur la sentinelle, mais on ne peut malheureusement pas faire tourner la caméra. Il est donc peu utile de resserrer le champ de vision, à moins de vouloir admirer les modélisations polygonales assez vieillottes et les textures un peu baveuses du jeu, probablement volontaires afin d’assurer la fluidité, même avec des centaines d’ennemis à l’écran. Les décors restent assez vides, mais font le job niveau dépaysement, et le bestiaire est assez conséquent et varié.

Boucler l’ensemble des missions n’est pas très compliqué. Au pire, on s’y reprend à deux ou trois fois en profitant des améliorations du robot. Remedium : Sentinels est néanmoins typiquement le genre de jeu à la rejouabilité infini, si tant est qu’on accepte de tourner en rond durant des heures.